TRAVAUX | corentin-massaux

Débords

home alonE (au 47 Rue du Port)

"Les Bastides Blanches"

Clermont-Ferrand

2019

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— Tu t'imagines de tout voir, toi, avec tes pauvres yeux ? Tu vois le vent, toi qui es fort ?
» Tu es seulement pas capable de regarder un arbre et de voir autre chose qu'un arbre.
» Tu crois, toi, que les arbres c'est tout droit planté dans la terre, avec des feuilles, et que ça reste là,comme ça. Ah, pauvre de moi, si c'était ça, ça serait facile.
» Tu vois rien, là, sous la chaise ?
» Rien que de l'air ?
» Tu crois que c'est vide, l'air ?
» Alors, comme ça, tu crois que l'air c'est tout vide ?
» Alors, là y a une maison, là un arbre, là une colline, et autour, tu t'imagines que c'est tout vide ? Tu crois que la maison c'est la maison et pas plus ? La colline, une colline et pas plus ?
» Je te croyais pas si couillon.

Jean Giono, Colline, 1929.

Le refus des angles

home alonE (au 6 Place Saint-Pierre)

Clermont-Ferrand

2016

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Cette manie qu’ils ont de toujours être angulaires. Empêcher tout point de contact, toute zone de friction, comme pour dire que les choses ne sont pas si simples. Pourtant, tout est construit à partir de là, à angle droit, d’un angle à l’autre. À plusieurs reprises, j’ai cru trouver le bon point, pour un nouveau départ. Ce n’était qu’un point quelconque, qui une fois tiré en créait d’autres. Une multitude de points qu’il m’a fallu supprimer. Pourtant ils sont toujours là dans la réserve. Se résigner à ce qu’on ne puisse refuser les angles.